moreno bernardi │ louis-michel marion

danse-contre-basse

 

 

 


[son] LE SCEAU DE KALI de Louis-Michel Marion

 

 

 

 

MORENO BERNARDI │LOUIS-MICHEL MARION

 

danse-contre-basse

 

 

Un solo de danse avec la présence du son dans le même espace, la scène,

et à la fois une composition pour contrebasse avec la présence d’une danse dans le même espace, la scène.

C’est la scène du duo MB│LM.

La scène, du moment, elle est vide, mais cela peux changer, la lumière aussi, et cela dépend du théâtre, du lieu  où on va présenter le duo.

Il n’y a pas d’intentions de narration, le son et le mouvement son très riches et ils peuvent dire de choses, les montrer, mais ces choses-là nous parlent si on écoute et on voit tout ce que le son et le mouvement manifestent, simplement. C’est la manifestation qui montre la nature du duo: la nature du son, le mouvement acoustique dans l’espace, et la nature du mouvement, le son physique-plastique dans l’espace.

Le duo, c’est un dia-logue entre la contrebasse et le mouvement, ce qui veut dire entre le danseur et le musicien, Ils disent des choses, sans de mots, ils disent d’une voix instrumentale, les cordes et le corps.

Dia-logue, le même discours communiqué d’un point de vu différent, chacun le sien.

Les deux voix, les deux arts, les deux instruments se croisent, s’éloignent, se rencontrent, se divisent, elles s’oublient aussi l’une de l’autre pour retourner, en cherchant les points en commun alors que chaque vois se laisse observer, sans rien d’intromission.

C’est une pièce, composé à l’instant par deux artistes, chacun est bien amoureux de son art, c’est pour cela qu’il s la donnent à l’autre.

 

Moreno Bernardi :

… « J'aime la description pure du mouvement, exacte, sans intromissions du “moi”, de ce qui se passe en dehors de l’auteur; la pleine attention aux formes qui nous entourent. Le mouvement-manifestation de l’instant, représentatif du réel, de ce qui arrive, de ce qui est sur le point de se passer et de ce qui va très certainement se dérouler : le mouvement de « l’un » qui se rattache à celui de « l’autre », manifestation « d’une forme » qui dialogue avec une « autre ». Le mouvement qui te met en contact avec lui, t’attire à lui, t’introduit à lui. Le mouvement qui n’explique pas la danse mais qui choisit de la montrer. Chaque mouvement est poétique, chaque forme mérite d’être figée dans la mémoire collective. Le mouvement comme « voie » de la perception. Celui qui réveille les sens, l’attention, le naturel, l’authenticité.


J'aime que les mouvements, en tant que tels, soient transmetteurs de l’essence dynamique des formes de la danse. A la recherche du mouvement qui émeut, par sa nature même, ses rencontres, ses changements rythmiques et toutes les transformations et les relations dans l’espace et le temps. Le mouvement qui se laisse écouter. Je tente illustrer le mouvement avec l’intention de transmettre la profonde rencontre entre celui-ci et le temps. Le mouvement est obligé d’attendre le moment de la lecture et de l’interprétation, et demande d’être observé. Il est possible que cela ait l’air d’un défi dans lequel on demande au mouvement de nous interpeller au plus profond de notre perception mais je suis persuadé que la seule chose qui nous émeuve face à un mouvement en danse est le fait d’essayer de résoudre son mystère, en sachant bien que nous n’y arriverons pas...et…pour comprendre un mouvement, il faut être mouvement...lorsque je danse, je tente de dévoiler tout ce que j'ai pu comprendre au moment où je rencontre chaque mouvement et chaque variation. Les mouvements des danses expriment l’habilité humaine pour capter les relations entre les choses. C’est le mouvement qui « est », et quand il « est », il établit clairement une relation entre deux pôles, même si ceux-ci peuvent être contraires. Le mouvement représente par la danse une pensée humaine, alors qu’il est le simple reflet de quelque chose auquel on a assisté. »…

 

Louis-Michel Marion :

 

… « Depuis plusieurs années je rencontre la danse avec ma contrebasse, le plus souvent au travers d'improvisations. Il s'agit toujours d'une rencontre fragile, qui se tient dans un présent fragile, qui implique, nécessite une grande attention, une grande disponibilité, une grande écoute.


Je vois dans la danse de Moreno Bernardi cette écoute en acte, en vie, en évidence, une force d'aller dans la vérité du moment.

Pourquoi la contrebasse est-elle mon instrument ? Je ne le sais pas et je crois que je ne veux pas le savoir, le comprendre, l'expliquer. Je sais pourtant que ce n'est pas un hasard, c'est comme ça, c'est ce son qui m'a toujours attiré, aimanté, fasciné... "Je me raconterai dans l'ombre sans me comprendre" (F. Pessoa). »…

 

LOUIS-MICHEL MARION BIO

 

Il a étudié la contrebasse avec Jean-François JENNY- CLARK (Ecole Normale de Musique de Paris) et Pierre HELLOUIN (ENM de Meudon). Parcours musical à travers le genre (de l'écriture à l'improvisation) et le nombre (de l'orchestre symphonique au solo). Il se consacre depuis une quinzaine d'années essentiellement à la musique improvisée et à ses rapports avec d'autres formes artistiques, danse, théâtre, vidéo, arts plastiques…Il participe ou est à l'originie de nombreuses créations, des rencontres ponctuelles tant en concert, qu'en spectacle performance avec les arts plastiques, la danse ou la poésie. Il donne cours, interventions et mène de nombreux projets pour la sensibilisation et la pratique musicale au travers d'ateliers artistiques. Il travaille aussi pour le théâtre, la danse, participe à différents orchestres et ensembles, et dans le cadre du Jazz et musiques improvisées. Louis-Michel Marion est membre de EMIL 13, association à l'initiative de nombreuses actions pour le développement des musiques nouvelles et du jazz contemporain en Lorraine, avec notamment une programmation de concerts à Nancy, des projets pédagogiques et de sensibilisation en direction des nouveaux publics, le festival LES 100 CIELS, "Le Canard", publication semestrielle et le Label EMIL.

Compositions :

- ''/dezastr/''pour quatuor de contrebasses - " KSI " pour ensemble à cordes - " Virgules "pour sept contrebasses - " Trait " pour guitare - ''Oups !'' pour violon et violoncelle - musiques de scène pour les créations de la compagnie ALADIN ''Elle, valise et le banc'', ''Champs du corps '' et ''Le jour ou je suis né''. - musique pour ''Le sceau de Kali'' pour la compagnie Li(luo), chorégraphie de Camille Mutel – musique pour “Zilia et Aza” Cie Echo, Christine Koetzel – Arta pour ensemble à cordes et percussions – Losst pour ensemble à cordes et percussions – Arta II pour ensemble

Discographie

- '' Intérieur'', avec Pierre Boespflug trio (Label Emil, distribution improjazz) - " En écran la musique " (Label Emil, distribution improjazz) - " Histoire d'Onk " et "La banquise en été" (label MUSEA, distribution improjazz), Françoise Toullec sextet "A la lumière de la vitesse", ensemble Trox de Franck Collot - "L'arbre à poésie" de Lafcadio ( Inouïe Prod. ) – "Systême Friche", ensemble de 15 musiciens sous la direction de Jacques DiDonato et Xavier Charles (in situ)

- "Traits" (1996), "5 Pièces" et "D'un trait" (2003), contrebasse solo - ''Amont/aval", DVD danse/vidéo/musique, label emil, 2005 – “El/le” de Françoise Toullec

 

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